Notions de base sur l'économie

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Le mot économie vient du grec oikonomia qui signifie administration du foyer. Jean Fourastié indique qu’il s’agit d’une activité humaine qui consiste à produire, distribuer, échanger, consommer des biens et des services.

Les premiers économistes sont les classiques : Adam Smith, David Ricardo, Jean Baptiste Say, Thomas Malthus. Ils défendent la liberté individuelle et pensent que le marché est autorégulateur. L’Etat doit intervenir le moins possible. Les néo-classiques actualisent les thèses des classiques, remises en cause par la naissance du marxisme.

Il s’agit d’une approche micro-économique. Léon Walras en est le chef de file. Keynes remet en cause la théorie néo-classique dans les années 1930. L’Etat doit parfois intervenir pour relancer la croissance et lutter contre le chômage. Le marché n’est pas toujours autorégulateur et par conséquent le plein emploi n’est pas automatique. Il s’agit d’une approche macroéconomique et les aspects psychologiques interfèrent dans les prises de décision.

1 Les individus sont amenés à faire des choix

Les choix sont déterminés par les préférences (goûts) des individus, mais aussi par la satisfaction qu’ils apportent. Les individus vont choisir de satisfaire les besoins qui leur apportent le plus de satisfaction. On définit l’utilité comme ce qui permet la satisfaction d’un besoin ou d’un désir.

Un besoin est pris en considération quand il donne lieu à une demande sur un marché. Les besoins primaires correspondent à des besoins fondamentaux indispensables à la vie. Les besoins varient dans le temps et dans l’espace. Les goûts des individus sont subjectifs, mais nos choix subissent les contraintes temps et budget.

La contrainte de rareté (rareté des ressources disponibles : temps et argent) nous oblige à faire des choix : on parle alors d’arbitrage. L’utilité dépend des préférences individuelles, et de la quantité disponible et consommée.

L’utilité marginale est la satisfaction procurée par la dernière unité consommée d’un bien. On peut penser que l’utilité du premier verre d’eau est plus forte que celle du deuxième et ainsi de suite. On parle de la loi de l’utilité marginale dé- croissante : l’utilité procurée par la consommation d’une unité supplémentaire est décroissante.

2 Les différentes catégories de biens et de services

Un bien est un produit matériel, stockable et est toujours marchand. Un service est immatériel et non stockable.

On parle de consommation finale des ménages quand les biens de consommation satisfont directement les besoins des ménages.

On parle de consommation intermédiaire quand les biens et services sont transformés ou détruits au cours du processus de production.

On parle de F.B.C.F (formation brute de capital fixe) à propos des biens de production ayant une longue durée d’utilisation, au moins supérieure à un an.

Il faut distinguer plusieurs agents économiques, producteurs de biens et services marchands et non marchands. Les entreprises privées produisent l’essentiel des biens et services marchands. Les S.N.F (sociétés non financières) produisent des biens et services non financiers : automobiles, téléviseurs. . . Les S.F (sociétés financières) fournissent des services financiers : banques, assurances. Les services non marchands sont fournis par les administrations publiques et les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM), anciennement appelées administrations privées.

La production non marchande, gratuite ou quasi gratuite a un coût pour la société et est financée par la collectivité, par le biais des impôts. Toute production n’est pas considérée comme créatrice de richesse ; on ne prend en considération que les activités légales et rémunérées.

La valeur ajoutée correspond à la richesse produite. C’est la valeur qu’une entreprise ou une organisation ajoute, par son activité, aux consommations intermé- diaires (biens et services achetés auprès d’autres organisations productives). On mesure la valeur ajoutée en soustrayant du chiffre d’affaires la valeur des consommations intermédiaires.

Valeur ajoutée = Chiffre d’affaire − Consommation intermédiaire

Le P.I.B (produit intérieur brut) mesure la richesse produite dans un pays, mais constitue un indicateur imparfait du bien-être. Il ne tient pas compte de l’espé- rance de vie, de la dégradation de l’environnement, du temps perdu dans les embouteillages.

Il ne permet pas de prendre en considération les inégalités au sein des pays. D’un autre côté, il ne mesure pas également toutes les richesses produites : il ne prend pas en compte les activités domestiques, l’économie souterraine. Par conséquent de nouveaux indicateurs apparaissent : I.D.H (indicateur de dé- veloppement humain)

3 La répartition des revenus

Toute production engendre des revenus. La valeur ajoutée rémunère les agents économiques qui ont participé à l’activité de production en apportant le capital et le travail.

Les revenus du travail rémunèrent les salariés et se composent des salaires et des cotisations sociales.

Les autres revenus rémunèrent un apport de patrimoine : capital physique (bâtiments, terrain, logement) et capital financier (prêts, actions). Il s’agit des intérêts, des dividendes, des revenus fonciers.

Les revenus mixtes rémunèrent les entrepreneurs individuels qui apportent travail et capital. Tous ces revenus correspondent aux revenus primaires.

Puis l’Etat assure une redistribution verticale par le biais des impôts, et la sécurité sociale assure la protection sociale contre les risques sociaux par le biais des cotisations sociales.

Les prélèvements obligatoires regroupent les impôts, les taxes et les cotisations perçues par les administrations publiques. Il faut différencier assurance et assistance. L’assurance implique que l’on a contribué au financement pour pouvoir ensuite recevoir éventuellement des prestations ; l’assistance est une aide apportée aux plus défavorisés.

On parle d’assurance maladie, vieillesse, chômage. . . Le RSA (revenu de solidarité active), les bourses relèvent de l’assistance. La redistribution horizontale correspond à une logique d’assurance, elle transfère des revenus de certains groupes sociaux à d’autres groupes sociaux.

La redistribution verticale correspond à une logique d’assistance, elle transfère des revenus des groupes sociaux les plus riches vers les groupes sociaux les plus pauvres.

4 L’équilibre emploi-ressources

Pour la comptabilité nationale, l’économie est considérée comme un circuit : la production donne lieu à des revenus qui permettent de consommer et il faut produire.

Les dépenses d’un agent économique sont aussi les recettes pour un autre agent économique. Il existe une égalité comptable entre les biens et les services produits et les biens et services utilisés : c’est l’équilibre emplois-ressources.

Les ressources correspondent à la provenance des biens et services : la production et les importations. Les emplois correspondent aux usages faits des biens et services : la consommation finale, la formation brute de capital fixe (F.B.C.F), les exportations, les consommations intermédiaires et les variations de stocks.

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