Littérature russe

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 Les lettres russes durent leur apparition, puis leur essor, à deux bouleversements historiques distants de quelque huit siècles, déclenchés par la volonté politique du souverain, initiatives qui affectèrent d'abord les élites avant de s'étendre à la société. En premier lieu, vers la fin du Xe siècle, la christianisation intégra la Rous, ce territoire slave contrôlé par les princes de Kiev, au monde chrétien oriental. Au début du XVIIIe siècle, l'européanisation accélérée la tourna violemment, sous le nom de Russie, vers des modèles européens prestigieux presque aussitôt assimilés. Si le baptême de Vladimir en 988 marque d'une date symbolique l'évangélisation d'un peuple longtemps païen, la fondation de Saint-Pétersbourg en 1703 résume le dessein de Pierre le Grand : rattacher à l'Europe un pays resté à la traîne de la civilisation commune. Louis Martinez revient ici sur cette longue maturation de la langue, de la conscience religieuse, puis nationale d'un peuple à la fois isolé, attaché à ses traditions et convaincu de sa nature exceptionnelle.

L'alphabet cyrillique et le slavon

La première étape impliqua l'adoption des lettres au sens le plus littéral du terme. L'alphabet dit cyrillique vint au russe pour la catéchisation et par l'entremise de moines, tel qu'il avait été fixé deux siècles plus tôt pour faciliter l'évangélisation des populations slaves répandues entre la Bohème et le centre des Balkans et infiltrés jusqu'au sud de la Grèce. Au nord de la Macédoine la langue choisie pour diffuser le message chrétien fut un dialecte bulgare alors compréhensible par la majorité des Slaves dont les idiomes respectifs ne s'étaient pas encore définitivement différenciés. Ce dialecte vieux-bulgare, essentiellement fixé par la traduction la plus littérale possible des livres saints se répandit d'abord en Bulgarie, en Serbie et dans la Rous et constitua pour des siècles la langue savante des fidèles orthodoxes d'origine slave. Elle leur sert aujourd'hui encore de langue liturgique et porte en occident le nom de slavon.

Fait pour la traduction et par des traducteurs dont il n'était pas nécessairement la langue maternelle, ce slavon était sans doute assez distant du parler qui lui avait servi de base. Compris un peu partout comme langue écrite, il n'était sans doute déjà plus parlé nulle part à l'époque où il s'implanta dans la Rous. Utilisé d'abord pour la diffusion des livres saints, essentiellement Évangile et psautier, car aucune traduction intégrale de la Bible ne vit le jour en Russie avant le XVe siècle, le slavon finit par servir à des usages profanes : rédaction de chroniques, parfois même d'actes juridiques ou de lettres privées. La langue parlée, cependant avait ses propres lois et ne se laissait pas domestiquer par la langue des clercs. Peu à peu cette dernière subissait l'influence de l'usage oral. Le contact de deux langues dont l'une était immobile et l'autre mouvante finit par donner un compromis connu sous le nom de vieux-russe où les éléments slavons finissaient par céder. Le russe moderne a fini par se fixer définitivement par équilibrage de ses composantes russes et slavonnes, ces dernières le plus souvent affectées à la structure des phrases complexes et à l'usage des mots religieux, nobles, savants, solennels. Parfois le mot slavon a évincé le mot russe et vrag « ennemi » s'est substitué au russe vorog. Parfois il a précisé une nuance stylistique et si le russe gorod désigne la ville, le slavon grad a à peu près la même aura que notre « cité ».

Une culture populaire et païenne

Il va sans dire qu'une langue fixée et répandue pour la diffusion d'une religion nouvelle comme le slavon nous donne de faibles indications, ou partiales, sur ce qu'était la culture orale des Slaves de l'Est avant l'intégration de leurs élites au monde byzantin. Soucieux d'extirper le paganisme, les zélateurs de la nouvelle foi ont détruit ou déformé dans leurs rapports les rares témoignages d'une culture païenne dont certains rites ou certaines superstitions se sont pourtant prolongés jusqu'à nos jours. Il semble que le paganisme des Slaves de l'Est ait consisté dans l'adoration de divinités naturelles plus ou moins personnalisées comme le dieu du tonnerre Péroun ou Volos, maître des troupeaux, la Terre-Mère Humide, encore invoquée avec ferveur par Dostoïevski, ou de génies plus ou moins individués qui hantaient les maisons, les rivières, les forêts ou les fontaines. Rien ne permet d'imaginer entre ces divinités les relations aimables ou orageuses d'une mythologie quelconque. Aucune légende cosmogonique slave n'est parvenue jusqu'à nous.

En revanche, même si la curiosité savante ne s'est intéressée à elle qu'à partir du XVIIIe siècle, la culture populaire a longtemps maintenu, à côté de la culture écrite, un folklore riche et varié : contes, chansons et proverbes, vers dits « spirituels » qui célébraient les saints et leurs miracles, apocryphes, récits édifiants ou satiriques voire, surtout dans le Nord, longues mélopées rythmées, les « bylines », consacrées la plupart du temps aux héros légendaires du passé héroïque de Kiev ou de Novgorod, la riche république marchande longtemps indépendante.

Cette culture populaire trahit une multitude d'influences croisées et le fond indo-européen y est exposé aux prestiges des civilisations turques ou mongoles de la steppe et des hautes plaines, sans que le lien avec l'Occident y soit jamais rompu. Beaucoup d'échos s'y entremêlent, pour la joie des ethnologues et des comparatistes. Dracula y voisine dans un superbe anachronisme avec le chevalier Beuve de Hanstone devenu Bova, l'Alexandre ou le Digénis Akritas byzantins avec une Sirène de sexe masculin et Alexis fils de Pope avec un Érouslan dont le nom cache mal la désignation turque du lion.

De la culture écrite byzantine à la littérature médiévale

La culture écrite, cependant, reproduisait essentiellement le legs byzantin qu'elle adaptait aux besoins de principautés souvent éloignées, parfois ennemies, ou aux allégeances des monastères qui jalonnaient l'expansion russe vers le nord forestier, moins vulnérable que les zones limitrophes de la steppe. Des impératifs à la fois idéologiques – le primat du religieux – et matériels – la durée des copies et le coût du parchemin – obligeaient les traducteurs à ne fournir de l'héritage byzantin que ce qui était prescrit par les nécessités de la catéchèse ou la célébration du pouvoir établi – textes évangéliques et liturgiques, extraits des Pères de l'Église, centons moralisateurs, chroniques relatant l'histoire universelle à la lumière de la révélation biblique – mais aucun ouvrage scientifique, philosophique ou artistique de l'antiquité ne parvint dans son intégralité au public lettré de Russie avant le XIXe siècle. La comparaison du slavon avec le latin est superficielle, car le latin médiéval abonda en créations poétiques ou philosophiques remarquables.

Il n'en reste pas moins que la culture écrite de la Rous médiévaleproduisit, parmi quantité de traductions et de copies, des œuvres originales, comme le Sermon sur la Loi et la Grâce du premier métropolite russe Hilarion, qui célèbre en la figure de Vladimir le saint qui a fait sortir la Russie des ténèbres, les Instructions de Vladimir Monomaque (à ses fils) et surtout laChronique des Temps Passés, attribuée à Nestor, un moine de la laure des grottes de Kiev, qui, après un préambule consacré à l'histoire universelle, nous raconte la formation de « la Terre Russe » et le martyre des deux premiers saints russes, les jeunes princes Boris et Gleb, assassinés sur l'ordre d'un oncle pour des raisons étrangères à la religion, mais sanctifiés néanmoins parce que de sang princier et innocents. Une évidente exigence de dignité nationale et d'autonomie vis-à-vis de Byzance marque les récits, pourtant sobres, de la Chronique. On voit s'y dessiner les premiers linéaments d'une idéologie russe qui, après l'éclipse mongole, se renforcera, non plus à Kiev, mais dans la principauté de Moscou et, une fois Constantinople conquise par les Turcs, s'épanouira dans le dogme de Moscou Troisième Rome.

L'œuvre la plus remarquable de la première phase médiévale, kiévienne, de la littérature russe est assurément le Dit de la campagne d'Igor, d'où les considérations idéologiques ne sont pas absentes, puisque la défaite du prince Igor dans sa lutte contre les Polovtsiens semble exiger une union de toutes les terres russes divisées face à leurs turbulents voisins, mais où la richesse des images, l'ampleur du rythme, l'évocation toute païenne des forces naturelles trahissent un talent original dont on ne trouve guère d'autres exemples dans les manuscrits du temps. Comme l'unique manuscrit de cette saga est censé avoir brûlé lors de l'incendie de Moscou en 1812, qu'il n'en est resté qu'une copie peut-être fautive en partie, que la découverte du manuscrit a coïncidé avec l'engouement pour les poèmes d'Ossian et la mode toute fraîche pour les poésies « barbares », nombre de spécialistes considèrent que ce chef-d'œuvre singulier est un faux, fabriqué parmi tant d'autres pour doter la Russie d'un poème épique du XIIe siècle qui lui donneraient des lettres de noblesse comparables à celles de ses rivales européennes. L'analyse linguistique ne suffit pas à trancher, mais semble prouver que la rédaction de ce poème sans équivalent dans les lettres européennes ne saurait être antérieure au XIVe siècle. La structure rythmique et les effets poétiques du texte sont également sans exemples dans la littérature du temps qui, chose étrange, n'a fixé aucune poésie rythmée ou rimée. Dans l'énorme masse d'écrits de la Russie médiévale, on ne trouve aucun vers à proprement parler, à la différence des pratiques byzantine et occidentale.

Naissance d'une idéologie nationale

Lorsque, après l'installation de la domination mongole, le centre de gravité de la culture et de la politique se fut déplacé vers les principautés du Nord et, plus particulièrement après le XIIIe siècle, vers Moscou, la littérature crût en quantité sinon en qualité et, comme on peut s'y attendre, se sécularisa progressivement. La tradition des chroniques princières ou monastiques s'y maintient, les textes religieux s'y reproduisent toujours, mais l'expansion de la Moscovie la mit en contact plus étroit avec le monde occidental et il est difficile de discerner dans l'évolution de la culture aux XVe et surtout XVIe siècles ce qui relève d'une évolution interne de la société et ce qui est redevable aux influences étrangères. Une chose est certaine : la concentration du pouvoir à Moscou, d'abord favorisée par la domination mongole, s'est accompagnée de la formation d'une idéologie nationale qui devait se renforcer après la chute de Constantinople et plus encore après la victoire d'Ivan le Terrible sur le khanat de Kazan. La croissance régulière de l'État moscovite, entouré de voisins païens, catholiques ou musulmans, puis luthériens, apparaît comme le signe d'une mission providentielle. L'émancipation de la Russie soumise depuis le XIIIe siècle aux descendants de Gengis Khan, implique la sauvegarde de la seule religion vraie : l'orthodoxie, partout ailleurs humiliée par la mainmise des Turcs sur l'Asie Mineure et les Balkans et des Persans sur la Géorgie. Cette idéologie nationale, nécessairement isolationniste et impérialiste, dut à un moine nommé Philothée sa formulation dogmatique : deux Rome sont tombées, Moscou est la troisième et il n'y en aura pas de quatrième. Ce qui sous-entend que le pouvoir de Moscou doit durer jusqu'au Jugement dernier.

L'orthodoxie face à l'Occident

Cette orgueilleuse vision a affronté dès l'origine les défis de la réalité. La période qui la vit s'imposer fut aussi celle où diverses hérésies, venues principalement de Novgorod, ville marchande ouverte aux influences extérieures, entraînèrent débats, anathèmes et persécutions. Le monde extérieur ne se laissait pas oublier. Il en fut de même lorsque, vers le milieu du XVIIe siècle l'expansion russe lui fit disputer, puis arracher à l'allégeance polonaise l'Ukraine orthodoxe. Confrontée pendant plus d'un siècle à la culture polonaise, pour une grande part latine, et à la propagande jésuite, l'Ukraine orthodoxe avait réagi en adaptant de son mieux les armes de l'adversaire et en fondant des « fraternités », des académies et des écoles où le legs byzantin s'effaçait devant la connaissance du latin, de la théologie catholique, mais aussi de la rhétorique, de la grammaire, de la science telles qu'on les diffusait dans les universités et collèges polonais. Il s'agissait de connaître l'adversaire pour mieux le combattre. Par là même la voie était ouverte à la pénétration de pratiques et de concepts radicalement étrangers à la tradition, qui devaient tôt ou tard entraîner des réformes que contesterait violemment un peuple dans sa masse convaincu de sa nature exceptionnelle, pour lequel toute enfreinte à la tradition venait de l'étranger ou du malin, l'un valant l'autre. Vouloir à tout prix être l'exception et quémander à l'étranger des recettes de succès pour le vaincre marquera jusqu'à nos jours la politique, la pensée et une part non négligeable de la culture russe.

Outre les calques théologiques, pédagogiques et pastoraux opérés par l'Église, l'influence polonaise filtrée par Kiev se manifesta dans l'adoption de vers réguliers et rimés, les premiers dans leur genre, dans l'expansion de la polyphonie, jadis maudite comme « hérésie latine », et dans l'adoption du style baroque pour la construction des églises. Cette phase de mise en contact – il est vrai imprégnée de défiance – avec l'Occident précéda d'un bon demi-siècle les réformes énergiques de Pierre et les prépara dans une grande mesure, car c'est dans le clergé originaire d'Ukraine que Pierre trouva ses propagandistes les plus éclairés et les plus convaincus.

L'aggiornamento religieux, dicté par la conviction d'un retard dommageable de la Russie sur les peuples voisins, précéda d'un demi-siècle les réformes de Pierre. Il fut l'œuvre d'un patriarche érudit et intelligent, Nikon, qui entreprit la refonte de la liturgie et des textes religieux, corrompus par des siècles d'isolement et de rajouts hasardeux. L'entreprise, en soi légitime, puisqu'elle devait rapprocher la Russie de l'ensemble du monde orthodoxe, rencontra des résistances farouches dans une par à ses rites où il voyait la marque d'une élection le séparant radicalement des autres nations. Il serait aventureux de comparer cette résistance à la Réforme qui, un siècle et demi auparavant avait embrasé l'Europe, car les aspects proprement doctrinaux ou intellectuels s'effaçaient derrière les prescriptions rituelles : signe de croix avec deux ou trois doigts, nombre d'alléluias à chanter après l'Évangile, etc. Il en résulta un schisme dont les conséquences furent tragiques et la répression féroce. Cette crise qui ébranla la conscience religieuse du pays eut pour maître spirituel l'archiprêtre Avvakoum qui mourut brûlé vif et légua la seule œuvre littéraire de l'époque qui ait su s'imposer au-delà des frontières russes. Ce livre émouvant, populaire chez les tenants de la vieille foi, fut interdit par la censure jusqu'en 1895 et n'eut aucun effet sur la littérature russe naissante, à la frontière des XVIIIe et XIXe siècles.

En effet, la très abondante production qui s'étend du XIVe au début du XVIIIe siècle est intéressante dans la mesure où elle jalonne l'évolution de la langue et son affranchissement vis-à-vis du slavon, reflète les courants opposés d'une idéologie « national-chrétienne » et d'une sécularisation croissante de la société, les conflits de pouvoirs et d'idées, mais sa valeur proprement littéraire est très en deçà de la culture orale, toujours vivante et bien plus colorée, sans parler des ouvrages contemporains en Europe et même à Byzance, du moins jusqu'au XVe siècle. Bien plus, ce considérable corpus n'eut pratiquement aucune influence sur la genèse de la littérature moderne dont tous les genres sans exception furent empruntés au fonds occidental, le plus souvent trié par le classicisme français. Il a sa place dans les histoires de la littérature et là seulement.

On peut toutefois reconnaître une grande valeur documentaire à des livres comme le Voyage au-delà des Trois Mers, rédigé à la fin du XVe siècle par le marchand de Novgorod Afanassi Nikitine, au Domostroï ou « Économique » qui réglemente les sévères usages familiaux et sociaux de la Russie contemporaine d'Ivan le Terrible ou à la Correspondance de ce dernier avec le prince Kourbski où tous deux dissertent des avantages et des vices du pouvoir absolu ou encore de telle « nouvelle » du XVIIe siècle qui trahit l'ébauche d'une sensibilité nouvelle en faisant place à l'amour comme moteur de l'intrigue.

La littérature russe à proprement parler est celle qui eut pour véhicule la langue telle qu'elle se fixa progressivement au cours du XVIIIe siècle et produisit ses premiers chefs-d'œuvre à l'aube du XIXe. Tout ce qui précède peut être considéré comme la lente maturation d'un outil qui ne devait faire ses preuves qu'après le brutal désenclavement de la Russie par Pierre le Grand. Il semble que, pendant huit siècles, l'histoire avait patiemment fabriqué et finalement accordé l'instrument exceptionnel qui devrait résonner pleinement au XIXe siècle et s'imposer dans le concert européen.

À l'imitation de l'Europe

La rupture avec la tradition fut marquée en 1700 par l'adoption du calendrier julien qui se substitua au comput byzantin, héritier du calendrier juif et par l'imposition d'un alphabet simplifié, dit « civil », toujours sur ordre de Pierre. Celui-ci se souciait avant tout de flotte, d'armées, de technique et de sciences pratiques dans la mesure où elles favorisaient la technique. Quant à l'art, il n'était pour lui que le signe du prestige ou le serviteur d'une propagande flattant avant tout la grandeur planétaire dont il rêvait pour son empire. Il ne prévoyait pas que son ouverture sur l'Europe, fondée sur des visées géopolitiques gigantesques, serait l'occasion d'une fécondation littéraire, puis artistique, d'une rapidité et d'une vigueur surprenantes.

En moins d'un demi-siècle les uniformes, l'habillement et les manières des classes privilégiées, la grammaire, la prosodie, la musique, les divertissements, l'architecture civile et religieuse furent bouleversés et la noblesse se mit à utiliser le français dans son usage domestique, autant pour imiter la société policée de l'Europe que pour se différencier des vilains. On se mit à engloutir pêle-mêle tout ce qui s'imprimait dans la « langue de l'Europe » et la Russie éclairée fit ses classes dans la langue de Molière, sous l'influence souvent mêlée des Lumières et de la Maçonnerie. Le bilinguisme des élites joua un rôle considérable dans la formation du style littéraire qui calquait, le plus souvent inconsciemment, les tours et les expressions du français. À la fin du XVIIIe siècle, qui vit naître Pouchkine, le russe littéraire était fixé et sa langue poétique déjà apte à fournir une des grandes poésies de l'Europe. Il appartint au XIXe siècle d'étendre hors de l'aristocratie et des deux capitales une culture de plus en plus ouverte au monde et aux thèmes spécifiquement russes et de révéler, puis d'imposer en Europe les noms de Pouchkine, de Gogol, de Tolstoï et de Dostoïevski.

 

 

1 En mémoire de saint Cyrille qui fut avec son frère Méthode l'apôtre des Slaves et qui aurait inventé un alphabet, en partie inspiré de l'alphabet grec, permettant la notation de sons propres aux langues slaves et inconnus du grec.

 

 

 

2 Chanson de geste du XIIIe siècle qui migra d'Angleterre en France, puis en Italie, en Croatie et poursuivit sa route en s'adaptant au monde slave.

 

 

 

3 Digénis Akritas, fils d'une Arabe et d'un Grec, est le héros de divers chants épiques célébrant la défense des marches byzantines face aux Barbares. On conçoit sa popularité dans le monde chrétien oriental en bute à la conquête turque ou tatare.

 

 

 

4 Constantinople veillait à ce que les évêques installés en Russie fussent grecs et ils le furent longtemps.

 

 

 

5 Le texte de La geste du prince Igor, traduit et commenté par Eugène Volski vient de paraître à Montpellier. Chez le traducteur, Montpellier, 2002.

 

 

 

6 Dans une lettre au grand-prince Ivan III de 1515.

 

 

 

7 Voir La vie de l'archiprêtre Avvakoum, écrite par lui-même, traduction de Pierre Pascal, Gallimard 1939.

 

 

 

8 Comparable, mutatis mutandis, à la fécondité intellectuelle et artistique du judaïsme européen aux lendemains de son émancipation.

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